Comment définir la politique du Saint-Siège face à la «Question de Palestine », durant la période qui va de la Déclaration Balfour (1917) à la création de l’État d’Israël (1948) ? Au moment précis où les Britanniques s’apprêtent à recevoir de la Société des Nations un mandat plaçant la Palestine sous leur tutelle, la « renaissance » d’Israël pose à l’Église catholique un double problème. Au plan politique, les pressions des diplomaties arabes et de la Congrégation pour l’Église orientale empêchent toute ouverture vers la création d’un État hébreu, le Vatican redoutant que les chrétiens arabes n’en paient le prix. Au plan théologique, le retour du peuple juif sur la Terre de la Promesse pose à l’Église une question inédite. Cette restauration temporelle ne démontre-t-elle pas en effet que l’Alliance entre Dieu et le peuple d’Israël reste valide? Et si Israël demeure le peuple élu, quelle est la raison d’être de l’Église ? Si le christianisme est par essence universel, il n’est pas pour autant dissocié de l’Histoire, et notamment de celle du peuple d’Israël « dont le Christ est issu selon la chair » (Rm 9, 3-5). Il s’agit donc de comprendre le particulier enchevêtrement du temporel et du spirituel dans cette région tourmentée du monde qu’est le Proche-Orient.
Agathe Mayeres-Rebernik est docteur en Histoire de l’Université de Paris IV-Sorbonne et chargée de cours au Centre Martin Buber de l’Université Libre de Bruxelles.
Date de disponibilité :
Collection | BIBLIOTHEQUE D ETUDES DES MONDES CHRETIENS |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0005 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 824 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 28/05/2015 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745329462 |
eEAN13 | - |