Si la question d’une théorie de l’écriture épistolaire se pose bien avant le XVIIIe siècle en Europe, c’est au XVIIIe siècle que la production de manuels épistolaires connaît une véritable expansion dans les îles britanniques. Devant l’absence d’étude universitaire antérieure sur l’ensemble de cette production, il convenait tout d’abord d’établir un corpus et d’en dresser les principales caractéristiques avant de chercher à s’interroger sur la cohérence de la théorie épistolaire publiée, qui inclut rigueur et constantes mais aussi choix éditoriaux et évolutions au fil de siècle. Enfin, la confrontation des écrits théoriques et de plusieurs correspondances permet de mesurer que la prise en compte des manuels épistolaires par des épistoliers et des épistolières anonymes ou très célèbres oscille entre profond respect des convenances et ostentation dans l’art de se départir de la théorie pour, sans doute, faire oeuvre de style épistolaire pour la postérité.
Alain Kerhervé est professeur des universités à l’Université de Bretagne occidentale. Spécialiste d’écriture épistolaire anglaise, il a publié plusieurs éditions critiques de correspondances (deux ouvrages sur celle de Mary Delany, un tome sur les lettres de William Gilpin) et deux manuels épistolaires (The Ladies Complete Letter-Writer et William Gilpin’s Letter-Writer). Il a par ailleurs co-dirigé plusieurs ouvrages scientifiques portant sur l’écriture épistolaire (Premières Lettres) et sur la sociabilité au XVIIIe siècle. Sa production scientifique porte à la fois sur des correspondances particulières (monographie sur Mary Delany) et sur les liens entre théorie et pratique de l’écriture de lettres en Angleterre au XVIIIe siècle.
Livre à paraître
Date de disponibilité :
Collection | DIX HUITIEMES SIECLES (LES) |
No dans la collection | 0230 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 696 |
Date de publication | 27/06/2025 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745363329 |
eEAN13 | - |