Au XVIIIe siècle, les docteurs régents de la faculté de médecine de Paris bénéficient, avec les médecins en Cour, du privilège de pouvoir pratiquer la médecine dans la capitale. Partageant une même formation médicale donnant accès à la qualité de régent, les docteurs sont les membres d’un corps puissant – la Faculté – dirigé par son doyen. Enseignants, ils investissent les institutions savantes, participent à la circulation et au contrôle des savoirs médicaux.
Soucieux de satisfaire leurs « patients-clients », les docteurs régents prennent position dans le marché thérapeutique avec les autres professionnels de santé et les « charlatans ». Lucratives, leurs activités professionnelles les intègrent dans la bourgeoisie parisienne. La monarchie, soucieuse de l’encadrement sanitaire de ses sujets les mobilise en raison de leur expertise.
En s’appuyant sur des sources variées, cette étude montre que les docteurs régents de la faculté de médecine en l’Université de Paris conjuguent logique corporative et liberté professionnelle pour étendre leurs espaces d’intervention et demeurer au sommet de la hiérarchie des professions de santé.
Isabelle Coquillard est docteure en histoire moderne et membre du MéMo (Centre d’histoire des sociétés Médiévales et Modernes) de l’Université Paris Nanterre. Ses domaines de recherche sont l’histoire des professions de santé, de la bourgeoise, des corporations et des institutions savantes.
Date de disponibilité :
Collection | SCIENCES TECHNIQUE |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0023 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 800 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 28/09/2022 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745358011 |
eEAN13 | 9782745358028 |