Depuis une dizaine d’années, les recherches en histoire des spectacles se sont orientées vers de nouvelles voies. Parfois incluses dans une « histoire culturelle » plus large, elles se sont progressivement affranchies de la dimension normative qui présidait souvent à une historiographie jusqu’alors centrée sur une perspective canonique. Des travaux ont vu le jour récemment ; chacun concerne une époque ou une pratique scénique en particulier, mais tous s’inscrivent dans cette démarche qui consiste à réévaluer les objets et les méthodes de l’historiographie de façon à rendre compte des implications à la fois esthétiques, sociologiques et politiques d’un art scénique conçu comme pratique spectaculaire au sens large. Au vu de ce renouveau de la réflexion théorique, il a semblé pertinent de rassembler quelques-uns des chercheurs qui ont travaillé sur ces questions. Composé d’une trentaine d’articles qui interroge la fabrique de l’histoire en rapport avec les politiques culturelles, cet ouvrage, en plus d’ouvrir de neuves perspectives d’analyse sur les pratiques scéniques françaises des XVIIe-XIXe siècles, tente de mettre à jour des outils méthodologiques qui pourront être profitables aux analystes des scènes actuelles. En effet, aujourd’hui que les frontières entre théâtre, danse, mime, performance, opéra, cirque et music-hall ne sont plus opérantes pour comprendre l’état et les enjeux des scènes contemporaines, il paraît opportun d’interroger les opérations de sélection, de légitimation et de canonisation qui ont fait autorité dans la pratique historienne et qui ont souvent conduit à occulter des innovations scéniques dont l’héritage se mesure dans les créations contemporaines.
Roxane Martin est professeur en histoire et esthétique du théâtre. Spécialiste du théâtre français du XIXe siècle, elle est l’auteur, notamment, de La Féerie « romantique » sur les scènes parisiennes, 1791-1864 (H. Champion, 2007) et de L’émergence de la notion de mise en scène dans le paysage théâtral français, 1789-1914 (Classiques Garnier, 2014).
Marina Nordera est danseuse, historienne, professeure en danse et membre du Centre Transdisciplinaire d’Epistémologie de la Littérature et des Arts vivants à l’Université Côte d’Azur. Ses travaux portent sur l’histoire de la danse à l’époque moderne et sur les méthodologies de la recherche en arts vivants.
Date de disponibilité :
Collection | COLLOQUES CONGRES CONF. LITTERATURE COMPAREE |
Format | 15,5 X 23,5 CM |
No dans la collection | 0015 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 402 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 11/07/2019 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745353429 |
eEAN13 | 9782745353436 |