Comme dans Erec, à la suite de Chrétien, c’est dans Iwein le conflit entre devoir et inclination personnelle qui est au centre de l’action, un conflit qui illustre les relations entre l’individu et la société. Toutefois, si dans Erec le héros oublie ses devoirs de chevalier au bénéfice de l’amour, ici c’est son épouse qu’il oublie au bénéfice de ses devoirs de chevalier et de souverain, de sa soif d’aventures chevaleresques. Erec et Iwein doivent alors chercher à établir un équilibre durable entre amour et chevalerie, ils doivent satisfaire à la fois aux exigences d’Amour et à celles de Chevalerie. Néanmoins, comme dans l’Erec, Hartmann von Aue modifie considérablement dans l’Iwein le sens de son modèle. D’une part, il met l’accent sur l’élément social de la faute de son héros. D’autre part, comme Walther von der Vogelweide ou encore Wolfram von Eschenbach, il met en évidence l’égalité des droits et des devoirs dans un couple. En outre, la dernière étape d’Iwein n’est pas la cour d’Artus, mais Laudine qui, en tant que souveraine d’amour (« Minneherrin »), a son propre territoire : une autre instance, supérieure, s’est installée, celle de la Minneherrin, aux décisions de laquelle la cour arthurienne doit se plier.
Danielle Buschinger est professeur émérite à l’Université de Picardie-Jules Verne. Elle est l’auteur de nombreuses études sur la littérature médiévale allemande et sur Richard Wagner. Elle a également traduit en français moderne grand nombre d’œuvres médiévales allemandes.
Date de disponibilité :
Collection | CLASSIQUES FRANCAIS DU MOYEN AGE.TRADUCTIONS |
Format | 11 X 17,5 CM |
No dans la collection | 0100 |
Nombre de volume | 1 |
Nombre de pages | 240 |
Type de reliure | BROCHÉ |
Date de publication | 29/05/2018 |
Lieu d'édition | PARIS |
EAN13 | 9782745347923 |
eEAN13 | 9782745347930 |