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CORRESPONDANCE (1830-1867). TOME II : 1833-1837.
Textes réunis, classés et annotés par Christian Croisille avec la collaboration de Marie-Renée Morin
LAMARTINE ALPHONSE DE
Lamartine est encore au Liban, accablé par la mort récente de sa fille unique, lorsqu'il apprend que les électeurs de Bergues, dans le Nord, l'ont élu député le 7 janvier 1833. De retour en France, il s'installe à Paris dans l'appartement du 82, rue de l'Université, qu'il occupera pendant plus de vingt ans. Une vie nouvelle commence alors pour lui, rythmée par le calendrier des sessions législatives. Il passe six mois de l'année dans la capitale, où tout son temps est absorbé par les activités parlementaires et les obligations de la vie mondaine, et six mois dans ses demeures mâconnaises, où il s'occupe de ses terres, reçoit ses amis et s'efforce de trouver du loisir à consacrer à la poésie, souvent en se levant avant l'aube. Au fil des années, cette conciliation entre les nécessités de la carrière politique et les exigences de la création littéraire se révèle de plus en plus difficile à maintenir. Entre 1833 et 1837, Lamartine réussit cependant tout en se faisant une place reconnue à la Chambre, où il devient un orateur estimé à écrire Jocelyn, dont la publication en février 1836 est un grand succès, et la plus grande partie de La Chute d'un ange.