GUILLAUME BAILLET DE SAINT-JULIEN (1726-1795) UN AMATEUR D’ART AU XVIIIE SIÈCLE

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Baillet de Saint-Julien est l’exemple d’un amateur d’art oublié du siècle des Lumières. Il fait partie de ces critiques d’art qui
apparaissent à la fin de la première moitié du XVIII^e siècle à la suite de La Font de Saint-Yenne et qui réalisent le compte rendu des oeuvres exposées au Louvre par les membres de l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Opportuniste, Baillet de Saint-Julien publie plusieurs brochures sur l’exposition, avant de constituer quatre collections d’art. Amateur de peinture française galante, ami de Saint-Aubin, il cultive également le goût pour le dessin et la gravure, tout en rassemblant une bibliothèque spécialisée sur la peinture. Devenu fou, sans descendance, il meurt oublié de tous, y compris des historiens de l’art.

Ce travail reconstitue la biographie de Baillet de Saint-Julien
grâce à des archives inédites, et donne le portrait d’un amateur méconnu. Plus largement, il s’agit de s’intéresser aux premiers critiques d’art, ces auteurs obscurs de brochures, bien loin de l’idéal des Salons de Diderot. S’ils sont inconnus, ils ne sont pas pour autant les pauvres hommes de lettres crottés des caricatures. Il est plus significatif d’analyser les brochures dans leur hétérogénéité, en reconstituant les enjeux littéraires, sociaux et personnels qui les habitent afin de comprendre le succès immédiat de ce nouveau type de discours sur l’art.

Nathalie Manceau a soutenu en 2009 une thèse d’histoire de l’art, dirigée par le professeur Étienne Jollet, à l’Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense. Après avoir collaboré au programme « Histoire de l’histoire de l’art » de l’I. N. H. A., elle a enseigné à l’Université de Provence.

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